Des citoyen.ne.s lausannois.e.s pour mieux comprendre les maladies cardiovasculaires

Le Prix scientifique Leenaards pour la recherche biomédicale translationnelle est décerné chaque année à des groupes de scientifiques favorisant une collaboration entre des chercheuses et chercheurs issu·e·s d’au moins deux institutions ou hôpitaux académiques de l’arc lémanique. Un des trois projets primés s’appuie sur l’étude CoLaus|PsyCoLaus.

Principales causes de décès en Suisse, les maladies cardiovasculaires sont, dans de très nombreux cas, corrélées à des facteurs de risque connus liés à notre mode de vie (tabagisme, consommation d’alcool, etc.) ou associées à un état de santé aggravant comme le diabète ou l’hypertension. Pourtant, une grande partie des patient.e.s souffrant de maladies cardiovasculaires ne correspond pas au profil type des personnes dites à risque ou ne présente qu’un seul des facteurs de risque. Ce projet de recherche lauréat de l’un des Prix scientifiques Leenaards 2023 – mené sous l’égide du Prof. Julien Vaucher, aux côtés de deux éminents spécialistes de la recherche en génomique, les professeurs Jacqueline Schoumans (CHUV) et Freddy Radtke (EPFL) –, vise à comprendre pourquoi ces maladies cardiovasculaires se développent parfois sans causes aisément identifiables.

Pour mener ce projet, l’équipe de recherche s’appuie sur l’étude épidémiologique de cohorte CoLaus|PsyCoLaus lancée il y a 20 ans. Réunissant un échantillon représentatif de la population de la région lausannoise de plus de 6 700 volontaires, cette étude au long cours offre une précieuse vue d’ensemble de l’état de santé de cette population. «Notre but est de mieux comprendre les mécanismes potentiels encore méconnus qui amènent des personnes sans aucun facteur de risque connu, tel que le tabagisme, la consommation d’alcool ou l’hypertension, à tout de même développer des maladies cardiovasculaires», explicite le Prof. Vaucher, investigateur principal de l’étude CoLaus|PsyCoLaus menée au CHUV.

Pour y répondre, c’est sur le terrain de la génétique que l’attention des chercheuses et des chercheurs se porte : en étudiant les mutations génétiques qui ont pu apparaître chez des participant.e.s à cette cohorte et en faisant appel à la recherche en laboratoire. «Certaines personnes porteuses dun marqueur génétique particulier semblent être plus sujettes à développer une inflammation qui pourrait entraîner des maladies cardiovasculaires», précise Julien Vaucher, médecin agréé au CHUV tout récemment nommé médecin-chef à l’hôpital fribourgeois. 

 

Communiqué de presse en anglais (21.02.2023)

Communiqué de presse en français (21.02.2023)

Film sur le projet lauréat (sous-titré en anglais)